Punir semble la reponse naturelle a un acte juge indesirable. Pourtant, constatant l'impossibilite de definir clairement l'acte delictueux ou criminel, et realisant que ce sont surtout les pauvres qui sont punis, la question du sens de la peine se pose, et plus encore sa justification. Remplacer le mot crime par situation probleme, c'est envisager un au-dela de la justice retributive. Refuser toute violence, c'est aller vers une societe ou le paradigme punitif cede la place au soin, a l'education, a la mediation, a la protection des personnes. Abolir la prison, et le Code penal, suppose un changement de regard : l'autre, dans une alterite parfois tres difficile, reste un etre de parole et ne peut etre l'objet de coercition. Puissent ces lignes ouvrir un nouvel horizon qui exclue radicalement la violence.